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samedi 25 avril 2020

Les arts-martiaux


L'efficacité des arts-martiaux est souvent remise en cause, soit par des combattants professionnels, soit par des médias, soit encore, par les tenants de la self-défenses ou nouvelles techniques de combat qui arguent du fait qu'ils sont dépassés voire obsolètes.

Pour savoir si les arts-martiaux sont efficaces, il faut savoir en quoi ils consistent. Les arts-martiaux sont, au départ, une codification de l'enseignement militaire. Pour les arts-martiaux japonais, il s'agit de connaissances claniques qui sont devenues au fil des histoires familiales et des successions, les écoles ou ryu-ha que l'on connait. Ce besoin de perpétuer les techniques de combats à l'intérieur du clan en les améliorant au fil des (très) nombreuses guerres ou combats s'est transformé au gré d'une paix durable. Puis, avec la sophistication et le polissage des guerriers (avec les religions monothéistes en Europe et le bouddhisme zen au Japon), l'aspect purement pratique a été supplanté par un besoin d'éducation de ces derniers. Ainsi, l'enseignement a muté et a dépassé le strict cadre guerrier. Ce ne sont plus des lots de techniques et stratégies efficaces qui sont enseignés mais des principes qui permettent de faire face à de nouvelles situations et nouvelles formes de conflits en temps de paix. Une formation complète du corps mêlant des mouvements techniques avec une connaissance de soi qui permet d'optimiser son potentiel.

Alors en quoi ne serait-ce pas efficace? Les arts-martiaux ont muté et mutent encore. Pourquoi? Pour la bonne et simple raison que c'est une activité humaine et que c'est le reflet des besoins humains. Ainsi, les arts-martiaux en FRANCE ont mutés majoritairement soit vers la compétition soit vers une activité plus philosophique. Ainsi, les tenants du réalisme et de l'efficacité sont beaucoup moins visibles par rapport à l'offre sportive et/ou philosophique. Sous le vocable arts-martiaux, nous trouvons des réalités extrêmement différentes. La première et la plus répandue est l'approche sportive. Cette dernière crée des règles pour restreindre les dangers d'un combat et pour classer les pratiquants au travers de compétitions accessibles aux néophytes. La deuxième, qui vient en contrepoint, est l'approche philosophique ou l'intention est plus importante que la réalité de l'action au point que le partenaire doit participer activement à la technique pour que son exécution soit la plus harmonieuse possible.

Sont-ce encore des arts-martiaux? Les arts-martiaux, dans leur essence, restent une formation guerrière, pour apprendre à neutraliser un ennemis. Que cette discipline du corps conduise à avoir un autre regard sur son environnement et une meilleure maitrise de son corps est une conséquence, un cadeau bonus.

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