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dimanche 6 décembre 2020

Pratiquer? Toujours!

 C'est en train de devenir une habitude: les cours interclubs du dimanche en visioconférence!

Afin de pouvoir continuer à pratiquer mais aussi échanger avec d'autres clubs pour retrouver un peu les sensations de découverte des stages, nous avons décidé de nous retrouver entre clubs de la même ligue pour travailler ensemble. Nous avons pu approfondir nos connaissances respectives en Jodo et Ju-Kempo.

L'idée prenant peu à peu plus de corps, nous nous retrouvons de plus en plus nombreux. Nous accueillons maintenant des clubs d'autres ligues.

Ainsi, nous avons eu la joie et le plaisir d'accueillir Senseï Gustin pour un cours de Ju-Kempo dimanche dernier et de Jodo ce diamnche.


 

Vivement dimanche prochain!

dimanche 1 novembre 2020

Retour sur la foire

 Il semble bien loin le temps où nous avons pu faire des démonstrations lors de la foire de Rouen, dédiée cette année à la ville de Tokyo!

Nous avons bien sûr profité des exposants. Dans un premier temps l'accueil par une armure de samouraï n'a pu que nous ravir!

 Puis, nous avons été impressionnés par les constructions en lego représentant la ville de Tokyo et le Japon dans toutes sa diversité! Et nous n'avons pas été les seuls!


Enfin, nous avons parcouru l'exposition sur le Japon et Tokyo en elle-même profitant des espaces colorés comme des espaces zens.



Mais nous étions surtout là, à l'invitation de Normandie Bien Être, pour une démonstration de nos arts-martiaux classiques Japonais. Ainsi, nous avons donné un aperçu de nos savoirs lors de 4 démonstrations. Chaque fois nous avons montré une part des techniques en Iaïdo (art de tuer en dégainant), de Kenjutsu (escrime japonaise), de Jodo (bâton de marche) et de défense à mains nues contre adversaire armé ou non.

Expression de Iaïdo

Techniques de Kenjutsu

Expression de Jodo

Défense contre armes

Texte: Arnaud Cei Saurel

Photo: CATS

dimanche 11 octobre 2020

L'armure du Samouraï

 

L’armure se distingue par un (do) plastron constitué de lamelles en couches superposées de cuir ou de métal fixées entre elles par un laçage de soie. 


Le(kabuto) casque fait de pièces métalliques rivetées, il est muni d’une visière (shikoro) à l’arrière qui est un couvre-nuque très évasé. Le kabuto est surmonté d’un motif héraldique ou décoratif souvent en papier mâché et laqué permettant d’être vu pendant les combats.

 Le masque (menpo) est une mentonnière en fer. Elle est grimaçante, parfois accompagnée d’une moustache en crin de cheval.


 

Le yodarekake est un protège gorge ; le nodawa pour le cou ; les (sode) épaulières font offices de boucliers et peuvent se rabattent sur le dos (pour les archers).

La jupe (kusazuri) protège les hanches et les cuisses. Elle est composée de plusieurs pans. Les cuissards (haedate), les jambières (suneate), les chaussons de cuir (kyahan), les protections des mains et des avant-bras (yugake) complètent la tenue du guerrier.

A l’instauration du shogunat d’EDO, une ère de stabilité, en réduit la demande. L’armure devient un symbole de statut social. Elle trône dans la salle d’audience des shoguns.


 

Texte: Éric Mare

Photo: Arnaud Cei Saurel 

mercredi 30 septembre 2020

Pratiquer au temps des restrictions

 Faire des arts martiaux, c'est s'adapter. Ne pouvant plus bénéficier du confort des dojos, notre club a su s'adapter et propose de cours en vidéo conférence en semaine et en extérieur (au stade Jean Adret) les week-end!

Adapter les démonstrations aux contraintes des caméras

La correction des erreurs fait toujours partie des cours

Jongler avec les écran fait maintenant partie des cours
 

Ainsi, les cours de sabre se sont poursuivis depuis le salon de chaque pratiquant et les cours de self-défense se sont concentrés sur les esquives et techniques de frappes afin de respecter les règles de distanciation sociale et d'éviter les contacts.


Texte et photo: Arnaud Cei Saurel

mardi 22 septembre 2020

Arts martiaux ou sport de combat

 Notre école pratique les arts martiaux Takeda ryu Maroto Ha. Et régulièrement, lorsque nous présentons nos arts ou que nous avons de nouveaux adhérents, la question nous est posée : quelle est la différence entre un sport de combat et un art martial?

Je pourrais répondre avec un très (trop) long développement, pour expliciter cette différence. Mais d'autres l'ont fait de manière bien plus succincte et efficace. Et vu que le geste le plus direct est souvent le meilleur, voici un extrait du Bol et le bâton, 120 contes zen par Maître Taisen Deshimaru (edition Albin Michel, Paris, 2002).

 

 "Saisir l'opportunité

Voici l'histoire de la querelle de l'ouvrier et du judoka.

Le judoka lui fit un étranglement. Par ce waza, dans un combat officiel, l'ouvrier aurait été battu. Mais dans la réalité de la vie, l'ouvrier saisit, en les tordant, les testicules du judoka, qui hurla de douleur. Et, à cet instant, l'ouvrier eu la suprématie du combat. 

En conclusion, nous pouvons dire que dans le domaine sportif, la technique (waza), et l'activité (ki), sont très importantes, alors que dans le véritable budo, l'art de la protection de soi et l'action passive du "saisir" (saisir le moment) sont les éléments essentiels. "

 

Pour le plaisir, je compléterai avec une citation de mémoire de sir Terry Pratchett, dans les petits dieux : quand on tiens fermement les testicules de quelqu'un, son cœur et son esprit ne tardent pas à suivre.  


Laurence Saurel Cei

 

 



vendredi 4 septembre 2020

Foire de Rouen

Cette année, la Normandie fait escale à Tokyo. Nous ne pouvions pas faire autrement que d'y participer. Ainsi, nous serons présents à la foire pour des démonstrations le dimanche 6 septembre de 15h00 à 16h00 et les samedi 12 et dimanche 13 septembre de 15h00 à 15h30.

Au plaisir de vous rencontrer.




samedi 29 août 2020

Lecture d'été : Le chrysanthème et le sabre de Ruth Bénédict

 


        Une étude américaine de la culture japonaise : 

Véritable OVNI de la littérature d'ethnologie, cet ouvrage a été commandé en 1944 et publié en 1946 l'autrice Ruth Bénédict. Ethnologue américaine ne parlant pas japonais, elle a répondu à une commande de l’Office of war information américain. Cet dernier, faisant face à une civilisation paraissant terriblement étrangère à la leur en cette fin de 2eme Guerre Mondiale, avait besoin d'informations.

Il lui commanda donc un rapport, afin de disposer de clefs quant à la meilleure manière de traiter avec les japonais. Leur problématique concernait tant la manière d'imposer la reddition du Japon, que le type de propagande devant être utilisé pour le reste de la population de l'archipel. 

Ne pouvant évidemment se rendre sur place, comme une enquête ethnologique l'exige, Ruth Bénédict travailla avec des ouvrages occidentaux existants, et des entretiens avec des prisonniers de guerre japonais, ainsi que des américains d'origine japonaise, de deuxième génération. 

Malgré ces embûches, cet ouvrage fait date dans la compréhension de la culture japonaise. Longtemps œuvre de référence, il fut aussi très critiqué, notamment par les japonais eux-même. Ils firent remarquer ses failles, et s'en servirent aussi en lecture en creux. Et en effet, pour la lectrice européenne que je suis, cet ouvrage permet aussi de comprendre la culture américaine de l'époque. 

Les points qui font réagir son autrice, le sont par opposition à sa propre culture. De plus, dans un soucis de clarté, elle utilise souvent des comparaisons avec des situations ou des réactions qu'auraient eu ses compatriotes. 

Et c'est d'ailleurs un des atouts de ce livre. Destiné à un public non spécialisé, il explicite précisément et clairement les différents points abordés. Tentant de résoudre des modes d'actions qui paraissent contradictoires à l'observateur occidental, il aborde des sujets variés, comme le concept de Giri (littéralement, la raison droite), le zen, la sexualité et la pudeur, la famille, l'éducation et la guerre dans ses différents chapitres.

Bien sûr, cet ouvrage n'est pas complet, ce que l'autrice reconnait elle-même dans son introduction, invitant ses collègues à compléter son travail, avec des études de terrains dès que faire se peut. Ses sources non plus ne sont pas complètes car les personnes interrogées étaient essentiellement constituées, d'une part de militaires uniquement pour les citoyens japonais, et d'autre part de descendants d'émigrés, nourris de la culture de leur terre d'accueil. 

Il s'agit toutefois d'une bonne porte d'entrée concernant la culture japonaise, mais aussi la culture américaine.

Il est possible (et même conseillé) de compléter ses connaissances avec des ouvrages plus récents.

Référence bibliographique : 

Bénédict R, Le chrysanthème et le sabre , ed Philippe Picquier, 1998


Texte: Laurence Saurel Cei

vendredi 10 juillet 2020

Dans les tong à Louis!

Comme tous les ans, club d'arts-martiaux traditionnel sottevillais est présent à l'opération " un été au Stade". C'est avec un immense plaisir que nous vous accueillerons pour vous faire connaitre nos activités et partager notre passion.

Nous serons présents dans l'arène du stade Jean Adret pour des cours d'initiations aux arts martiaux tous les vendredi de 17h à 18h. Nous pratiquerons plus particulièrement les armes (Kenjutsu, Iaïdo, Jodo) mais aussi les katas seuls de boxe asiatique (Ju-Kempo).

Cette activité sera faite en conformité avec les règles sanitaires en vigueur. Il vous est aimablement demandé de venir avec votre propre masque. Pour le reste, on s'en charge.

Arnaud Cei Saurel

mardi 19 mai 2020

Ce week-end s'était Keïko!

Crie de ralliement d'un haut gradé de notre école (merci Frédéric), le keïko est un entrainement. Quelle ne fut pas notre joie de pouvoir reprendre nos entrainements, de façon adaptée bien-sûr, au sein du stade Jean ADRET samedi dernier! Plaisir visiblement partagé.


Ainsi, les techniques de Ju-kempo (techniques de frappe pied-poing), de Jodo (bâton moyen) et bien sûr de Iaïdo (sabre) ont été au programme avec une étude plus particulière du Kata proposé à notre étude par maître Maroteau et mis en ligne plus tôt sur ce blog.
Les entrainements aurons vocation à ce reproduire sous cette forme jusqu'au lancement espéré de l'opération un été au stade!

Arnaud Cei Saurel

dimanche 10 mai 2020

Les arts-martiaux vs la self-défense (conclusion)

   Au final, quelle que soit votre activité, l'important est de savoir ce que l'on fait. Être sincère dans sa pratique est aussi important que la sincérité de l'enseignant.
   Si vous faites du sport, tant mieux. C'est bon pour la santé, la coordination, donne un but concret dans lequel canaliser son énergie. Si c'est la philosophie qui vous attire, tant mieux aussi. Cela permet de diminuer le stress, de mettre en œuvre des mouvements non traumatisants améliorant votre santé sous une autre forme. Si c'est votre défense personnelle qui vous préoccupe et que vous n'avez pas beaucoup de temps à consacrer, alors c'est la self-défense qui vous faut. Enfin, si c'est connaitre votre corps, l'utiliser à son plein potentiel et que vous n'êtes pas pressés par le temps, c'est vers les arts-martiaux qu'il vous faut vous tourner.
   Le pire dans cette histoire, c'est que toutes ces querelles de clocher ne sont motivées que par des considérations d'égo et pécuniaires. Il y a de la place pour chaque pratique, car tout le monde ne peut pas tout faire... Le tout reste d'être encore et toujours sincère avec sa pratique.

Arnaud Cei Saurel

vendredi 8 mai 2020

Le retour du kata de confinement

Un haut gardé de notre école nous a fait le plaisir d'aiguiser notre curiosité avec un Kata "simplement" assis banc?
Visible ici
Bon courage à tous

Vidéo: MUSASHISAGA
Texte: Arnaud Cei Saurel

dimanche 3 mai 2020

Un KATA de sabre en temps de confinement

Nos arts-martiaux, étant des arts-martiaux issus des champs de bataille médiévaux japonnais, nécessitent beaucoup d'espaces. Ce qui n'est guère compatible avec un travail dans les intérieurs des maisons modernes. C'est pourquoi, maître MAROTEAUX a décidé de créer un kata de iaïdo sur place qu'il a livré à notre étude.


Dès la réouverture du club, il fera partie du programme des cours. En attendant, pour les plus courageux d'entre nous, bonne étude.

Vidéo: Maître Roland MAROTEAUX (9ème DAN Hanshi)

Texte: Arnaud Cei Saurel

samedi 25 avril 2020

Les arts-martiaux


L'efficacité des arts-martiaux est souvent remise en cause, soit par des combattants professionnels, soit par des médias, soit encore, par les tenants de la self-défenses ou nouvelles techniques de combat qui arguent du fait qu'ils sont dépassés voire obsolètes.

Pour savoir si les arts-martiaux sont efficaces, il faut savoir en quoi ils consistent. Les arts-martiaux sont, au départ, une codification de l'enseignement militaire. Pour les arts-martiaux japonais, il s'agit de connaissances claniques qui sont devenues au fil des histoires familiales et des successions, les écoles ou ryu-ha que l'on connait. Ce besoin de perpétuer les techniques de combats à l'intérieur du clan en les améliorant au fil des (très) nombreuses guerres ou combats s'est transformé au gré d'une paix durable. Puis, avec la sophistication et le polissage des guerriers (avec les religions monothéistes en Europe et le bouddhisme zen au Japon), l'aspect purement pratique a été supplanté par un besoin d'éducation de ces derniers. Ainsi, l'enseignement a muté et a dépassé le strict cadre guerrier. Ce ne sont plus des lots de techniques et stratégies efficaces qui sont enseignés mais des principes qui permettent de faire face à de nouvelles situations et nouvelles formes de conflits en temps de paix. Une formation complète du corps mêlant des mouvements techniques avec une connaissance de soi qui permet d'optimiser son potentiel.

Alors en quoi ne serait-ce pas efficace? Les arts-martiaux ont muté et mutent encore. Pourquoi? Pour la bonne et simple raison que c'est une activité humaine et que c'est le reflet des besoins humains. Ainsi, les arts-martiaux en FRANCE ont mutés majoritairement soit vers la compétition soit vers une activité plus philosophique. Ainsi, les tenants du réalisme et de l'efficacité sont beaucoup moins visibles par rapport à l'offre sportive et/ou philosophique. Sous le vocable arts-martiaux, nous trouvons des réalités extrêmement différentes. La première et la plus répandue est l'approche sportive. Cette dernière crée des règles pour restreindre les dangers d'un combat et pour classer les pratiquants au travers de compétitions accessibles aux néophytes. La deuxième, qui vient en contrepoint, est l'approche philosophique ou l'intention est plus importante que la réalité de l'action au point que le partenaire doit participer activement à la technique pour que son exécution soit la plus harmonieuse possible.

Sont-ce encore des arts-martiaux? Les arts-martiaux, dans leur essence, restent une formation guerrière, pour apprendre à neutraliser un ennemis. Que cette discipline du corps conduise à avoir un autre regard sur son environnement et une meilleure maitrise de son corps est une conséquence, un cadeau bonus.

dimanche 19 avril 2020

La self-defense (MAJ)

Dans beaucoup de littératures et magazines, on nous présente la self-défense comme étant la réponse à la codification extrême des arts-martiaux (à la rigidité ou à la sclérose pour les plus virulents). Il s'agirait d'un entrainement plus réaliste afin de faire face aux agressions.

Dans un sens, c'est vrai! La self-défense est une approche pragmatique. C'est un ensemble de techniques issues des arts-martiaux (Hé oui 😄) mis en pratique dans un environnement expurgé des attributs traditionnels des arts-martiaux (kimono, dojo avec tatamis, etc...).

Donc qu'est-ce que la self-défense?
Le but de cette dernière est de transmettre un certain nombre de techniques afin qu'un agressé ait une chance de pouvoir s'en sortir. Ce sont des techniques développées par les arts-martiaux (orientaux ou non) sans l'éducation et les concepts qui vont derrières. C'est une formation militaire avec des techniques éprouvées et mises au goût du jour.

Ne nous trompons donc pas, la self-défense est une formation pratique visant à connaître un certain nombre (limité) de techniques afin de faire face à un nombre (lui aussi limité) d'attaque par un ou plusieurs individus en cas d'agression.

Pourquoi donc opposer les arts-martiaux à la self-défense?
Je pencherais pour une raison marketing.  En effet, pendant longtemps, si on voulais apprendre à se défendre, la (seule) réponse était les arts-martiaux. Or, ces derniers ont muté, soit vers une tendance sportive, soit vers une tendance plus philosophique. Les arts-martiaux plus classiques ont peu à peu disparu du devant de la scène. La self-défense est donc venu combler ce vide tout en modernisant, au passage, le message publicitaire et la façon de présenter le produit avec le succès que l'on connait aujourd'hui!

Alors, que sont les arts-martiaux?

Arnaud Cei Saurel

Les arts martiaux vs la self-défense- introduction (MAJ)

Le club a ouvert l'an dernier un atelier self-défense. Nous avons donc été amené à réfléchir sur la différence voire l'opposition qu'il pouvait y avoir entre arts-martiaux et self-défense.

Nous avons initié, l'an dernier, une série d'articles, jamais finie, sur ce qu'est la self-défense et les arts-martiaux et en quoi ils sont opposés ou non. Les deux premiers articles sur une série de 4 ont déjà été publiés et seront mis à jour. Quant aux deux derniers ils seront publiés sous deux semaines. Bonne lecture!

Introduction:
   Les arts-martiaux sont dangereux pour la santé! Titrait un quotidien relatant la mésaventure d'un Karatéka qui, s'étant fait agressé, eu l'idée saugrenue de se défendre avec ce qu'il avait appris... Les arts-martiaux seraient-ils incapables de nous apprendre à nous défendre?
   Il faut d'abord bien comprendre de quoi on parle. En FRANCE, sous le vocable arts-martiaux, nous regroupons l'aïkido, le iaïdo, le judo, le karaté, le kendo, le kung-fu ou wushu, le viet vo dao pour ne parler que de quelques uns des plus connus. Or toutes ces pratiques sont très différentes. Voire la façon dont chacune est pratiquée en fait pour une même discipline, une activité très différente. Nous avons en effet, soit des sports de combats, soit des arts-martiaux. Quel peut-être la différence? En posant cette question, vous pourrez avoir des heures de débats passionnés par les adeptes de l'un ou de l'autre! Ici, nous allons prendre le parti de faire une différence sur un aspect pratique. Les sports de combats sont des sports dans le sens moderne du terme, c'est-à-dire qu'ils font appel à des qualités physiques (endurance, force, agilité, etc..) et institutionnalisés, donc avec des règles établies en vu de compétitions et sous la tutelle (en FRANCE) de fédérations liées au ministre des sports. Pour les arts-martiaux, nous retiendrons que ce sont des écoles qui transmettent un savoir portant principalement sur des techniques de combat tout en incluant une dimension spirituelle et des connaissances autres (telles que philosophie, médecine, culture, etc...) en vu du développement global de l'individu.

Revenons donc à nos moutons. Les arts-martiaux sont-ils moins efficaces, dépassés, inadaptés à la vie moderne? Que peut nous apporter la self-défense que nous apporterait pas les arts-martiaux? Ou inversement?

Arnaud Cei Saurel



vendredi 17 avril 2020

Ne rien faire?

   En cette période particulière, nous sommes tous, comme d'habitude, poussés par des injonctions contradictoires.
   La première nous enjoint à la productivité. Il faudrait, dans le même temps, travailler à domicile, continuer le programme des enfants (et celui de l'année prochaine, tant qu'on y est) tout en faisant du sport à la maison (sans moyens mais après tout, seule la volonté est nécessaire, n'est-ce pas?) sans oublier le ménage de printemps, concocter de bons petits plats et garder le moral! Pour les femmes, généralement, on ajoutera le fait de rester séduisante (sans l'aide de coiffeurs ou d'esthéticiennes, sinon c'est moins drôle) tout en soutenant la santé mentale des troupes. Pour tout le monde, autant profiter pour apprendre trois langues et (re)lire la pléiade. Rien que ça...
   La seconde de ces injonctions sociales consiste à dire tant pis. Lâcher tout, reposez-vous. C'est le moment d'en profiter. Ne nous lavons plus (sauf les mains), ne faisons plus rien et tant pis.
   Initialement, je pensais écrire un article faisant l'apologie des repos. Puis je me suis rendu compte que cette éloge devient celle du productivisme. en effet, ne rien faire permet de rétablir son énergie. Même en termes d'arts-martiaux, les périodes de latence donnent la possibilité à l'inconscient de "digérer" les informations et de les assimiler à un autre niveau. Le repos n'est donc envisagé qu'en vue de l'amélioration des résultats habituels.
   C'est ainsi qu'après réflexions, et de mon point de vue, mon conseil, pour ce qu'il vaut, restera celui-ci: faites ce qui vous rends heureux. Si c'est briquer votre maison jusqu'à ce qu'elle scintille, et bien, vous avez droit à toute mon incompréhension et à toute mon approbation! Et si c'est apprendre une cinquième langue étrangère, tant mieux aussi. Tout comme "comater" au fin fond de votre lit. Quelles que soient nos actions, la meilleure chose est probablement de se débarrasser (enfin) de sa culpabilité.
   Si ce qui vous prend aux tripes, ce sont les arts-martiaux, alors je vous donne rendez-vous en vidéo ou sur des plate-formes de forum vidéo (discord). Pourquoi, ne pas pratiquer, par exemple, un peu de iaïdo ensemble à distance?

Laurence Saurel Cei

Nouvelles en confinement (MAJ)

Suite à la promulgation du confinement sur l'ensemble du territoire, le club a cessé ses activités. Puis après une période de réflexion, nous avons décidé de nous adapter et de faire avec.
Ainsi, nous avons commencé, en collaboration avec la mairie, à nous projeter sur notre activité lors de l'opération un été au stade (pour plus d'information suivez le fil facebook : un été au stade - vous avez une invitation ici) et nous avons imaginé pouvoir donner des cours par forum vidéo interposé. Dans un premier temps, seuls les cours de sabre seront testés sur ce format. Enfin, nous avons décidé de renforcer nos publications sur ce blog avec des articles de fonds sur notre pratique car réfléchir à nos disciplines, c'est déjà les travailler.
Bon courage à tous.

Arnaud Cei Saurel


mercredi 1 avril 2020

Étudier seul

Lorsqu'une personne s'inscrit dans un club d'arts-martiaux ou un dojo, elle pense tout de suite à un professeur, un maître, un guide (?) et à des camarades de sueur, de travail studieux et de douleurs. Elle pense aussi et surtout à la camaraderie, à la joie de retrouver des pratiquants d'autres clubs au travers des stages avec lesquels sont tissés des liens forts!
Il est facile d'oublier que les arts-martiaux, c'est aussi (et surtout diraient certains) travailler seul...
Il suffit de lire Maître Maroteaux qui nous dit que pendant des heures et des jours, il a travaillé ses entrées en judo avec pour seule compagnie une chaise! C'est quelqu'un exceptionnel, me direz-vous! Un vrai passionné comme on en fait rarement! Quelqu'un qui a voué sa vie aux arts-martiaux. Soit...
Parlons alors des hauts gradés qui, une fois leur godan en poche (5ème dan) s'entendent dire par Maître Maroteaux que c'est fini. Il n'a plus rien à leur apprendre. Que maintenant, ils sont leur propre maître. Ah, ce sont de hauts gradés? Cela fait plus de vingt ans qu'ils suivent leur maître? Ils sont prêts pour ça? Peut-être... Je ne sais pas.
Que dire alors des gens qui, par obligations professionnels déménagent loin d'un club? Ou plus près de chaque pratiquant, nos instructeurs? Ces gens qui, en kekogi bleus (plus habituellement appelé en France kimono, même si c'est un abus de langage), prennent de leur temps pour nous transmettre leur savoir, qui les instruit? Qui les entraine? Il y a bien sûr des stages pour instructeurs (dans notre école, il se fait de façon annuelle). Mais la majorité de leur travail se fait seul!
Dans la vie d'un pratiquant, travailler seul est un passage obligé autant qu'une épreuve. Cette épreuve nous mets face à notre passion, à notre rigueur. Bref, elle nous met face à nous-même. Elle est le reflet du pratiquant que l'on est ou que l'on devient.
Mais c'est aussi un moment de création ou de re-création! Nous avons la chance d'avoir des supports et des stages! L'observation, la synthèse et le travail sont vos meilleures alliées afin de transformer les images en mouvements efficaces. Nous sommes obligés de nous poser beaucoup de questions, de tenter, de se tromper pour finalement apprendre et comprendre nos faiblesses, nos forces: découvrir notre façon de faire et d'être.
Ainsi, même si le travail solitaire n'est pas envisagé au début de la pratique d'un art-martial, c'est un passage obligé qu'il faut craindre autant qu'apprécier. Car c'est face à ce miroir de nous-même que nous seront capables de nous comprendre et évoluer au maximum de nos capacités.

Arnaud Cei Saurel.

samedi 15 février 2020

cours durant les vacances d'hiver

Durant les deux prochaines semaines, les cours auront lieux les mercredi de 18h30 à 21h30 pour toutes les disciplines. 
Cela permettra de croiser les savoirs et de pratiquer sous d'autres formes ou des disciplines secondaires.
À bientôt sur les tatamis !